Aller voir la mer

Vous y êtes presque, vous la voyez au bout de cette rue qui vous semble interminable. L'air est iodé, le vent plus fort et ce bruit! Vous le reconnaitriez entre mille. Le pas s'accélère, encore cent mètres. Elle va savoir vous calmer, vous écouter car elle est ma foi tout à fait patiente. 

Marcher encore, la laisser lécher vos orteiles, le soleil réchauffer votre coeur. La seule à qui parler dans cette solitude. Marcher jusqu'à l'épuisement, jusqu'aux plages brésiliennes pourquoi pas. Et puis rêver. Rêver d'aller plus loin, au-delà des mots et de l'abscence. Marcher. S'arreter, contempler, rire, pleurer, se baigner, écrire. Envie de ne pas être seule sur cette plage ou presque. La solitude finit par rendre fou. Attendre que le temps passe, les inconnus vous dépassent. Les observer et vous laissez observer. Rester là, immobile pour faire partie du paysage. Se sentir serein à son contact. Grandir. Se souvenir. S'allonger, puis s'endormir lasse d'attendre un signe. Attendre que l'eau monte et vous emporte ou plutot vous transporte vers des jours meilleurs. Finir par rentrer. Ne pas vouloir la laisser mais le jour décline rapidement. Les cheveux dans le vent, un dernier regard, vous tournez les talons. Mélange de satisfaction et d'envies.

J'aime:

- ma peau qui sent ce mélange crème solaire, sel, soleil

- avoir vu la lumière déclinée cheveux au vent

- l'air que j'ai eu en boucle pendant ma promenade ("serre moi encore, serre moi plus fort, si je pouvais deviner où tu t'en vas quand on s'reverra, quand on s'reverra"; pour vous quatre parce que ca me manque déjà)

Merci à mon petit papa pour ce petit carnet dont je commence à noircir les pages...

PS: allez voir les photos ^^